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19/08/2023 18:13

J3: 16/08

J'ai réservé une journée d'excursion (via mon auberge, à qui j'ai demandé conseil et qui m'a mis en relation avec l'agence touristique Smile Azerbaïdjan Tour). Pour 59 azn (environ 30€), on a le mini-bus climatisé et le guide (guide un peu timide et avec un dynamisme très modéré) pour la journée.

Les entrées et le repas sont non inclus.

Au programme:

- départ à 9h à la double porte de la vieille ville, où nous sommes répartis dans des mini bus.

- La mosquée Bibi-Heybat (entrée gratuite): mosquée chiite, assez proche de la ville, qui date de 1998 (pour remplacer celle démolie en 1936 dans le cadre de la politique anti- religieuse soviétique). Elle comprend les tombeaux de proches d'un imam. L'intérieur est vraiment très beau.

- Réserve de Qobustan (10azn): réserve inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco, qui contient plus de 6000 gravures rupestres, s'étendant sur une période de 40 000 ans. Les gravures représentent des animaux, des hommes, des danses, des signes religieux... comme on est en plein cagnard, autant vous dire que j'ai sorti rapidement mon parapluie! Le paysage, presque lunaire, vaut également le détour!

- les mud volcanoes (ou volcans de boues, gratuit): il y a environ 800 de ces "volcans" dans le monde, dont 354 en Azerbaïdjan. On a l'impression d'être au milieu de nulle part quand le bus s'arrête le long de la route. Il y a toute une série de petits cratères remplis d'une boue épaisse et froide qui gargouille. D'après le guide, il faut faire très attention à côté car le cratère est profond de 60km, et que si on tombe dedans... Une des femmes du groupe a d'ailleurs sacrifié ses lunettes de soleil... Bon c'est rigolo, on touche tous un peu à la boue, et on a vite fait le tour. Ça risque de changer un peu dans le futur, car des spas sont actuellement en construction devant, donc faut-il s'attendre à une privatisation de l'endroit?

- retour à Bakou pour le déjeuner dans un restaurant à l'intérêt très relatif et trop cher.

- Yanar Dag (11 azn, le ticket comprend ce site et le temple): un feu spontané brûle en permanence sur 10m de longueur au pied d'une petite colline, grâce à la réserve intérieure de méthane. A priori, le feu a été éteint seulement une fois, par Staline, pendant la guerre, pour éviter de donner l'information aux ennemis qu'il y avait une réserve de gaz disponible ici, toute prête à être potentiellement explosée. Il y a un petit musée "interactif" à côté (le seul aspect interactif était un mur qui affichait votre silhouette en mode flammes).

- Le château de Ramana (2azn): château qui domine un village, à l'intérêt très relatif! Il est tout petit et présente juste un donjon vide à l'intérieur. On peut marcher le long des murs (c'est pas sécurisé du tout!!) et avoir une vue intéressante sur les installations pétrolières (qu'on verra tout le long de la journée, vue l'importance du pétrole pour le pays). La moitié du groupe a préféré la vue sans rentrer dans le château. À l'intérieur, je suis un couple d'italiens, avec qui on se prend un peu un fou rire devant l'absence d'intérêt de ce château, et son absence de sécurité pour les visites (l'escalier pour descendre des murailles a des marches super hautes, très étroites, c'est bas de plafond et on est dans le noir!).

- Ateshgah - fire temple: temple du feu zoroastrien (religion très ancienne qui vénérait notamment le feu, et basée aussi sur le choix du bien contre le mal... si j'ai bien compris) du XVIIIe. Une flamme éternelle, jadis alimentée par un gisement de gaz naturel (comme pour la montagne), aujourd'hui tari et désormais artificiel, brûle à l'intérieur du sanctuaire central. Le site fût à la base un temple, puis transformé en caravansérail des voyageurs et croyants (de plusieurs religions) venus prier auprès du feu. Des explications/ objets sont disposés dans chacune des anciennes chambres pour retracer l'histoire du lieu.

Pour ceux qui ont vu le film Bohemian Rhapsody, on retrouve dans le temple les mots que le père dit plusieurs fois à Freddie Mercury, car ils étaient zoroastriens.

- retour à 18h30 à Bakou, où le bus nous dépose soit au point de départ, soit sur le chemin si on veut. Je descends (avec le couple d'espagnols avec qui j'ai sympathisé durant la journée) au centre Heydar Aliev (près du métro Nariman-Narimanov, ligne rouge), à l'architecture singulière et très moderne. Le centre comprend des salles d'exposition et de concerts.